1. |
Sagarmatha
02:12
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J’ai grimpé en Patagonie,
Le Fitz Roy trempé par la pluie,
Des glaciers en Himalaya,
Du coté du Sagarmatha.
Oh oui,
J’ai vu du pays.
Je reviens,
Là où j’ai appris :
En Normandie.
Samouraï, sur l’Fujiyama,
Je progresse sur des coins de bois,
Oui j’ai même grimpé dans les Andes,
Sur les pas d’Haddock et sa bande.
Oui vraiment,
J’ai grimpé partout.
Mais je suis,
Bien mieux dans mon trou :
À Port-Miou.
Je voyage,
Mais je tourne en rond.
Rien ne vaut,
Mes vieux compagnons :
Dans le Verdon.
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2. |
Le Vieux Campeur
02:55
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Au 48 d’la rue des écoles,
30 balles en poche je joue les marioles.
Les yeux qui brillent devant les piolets,
des Piranhas j’crois bien qu’ça m’irait.
Tout ce matos est à ma portée,
mais un vendeur bien décérébré,
Me coupe la chique, me regarde de haut :
« Pas assez de fric, retourne au McDo »
Au Vieux Campeur tout est trop cher !
Le vieux voleur fait des affaires
Sur le dos des passionnés !
Ils entravent ma liberté !
Des pitons à 9 balles l’unité,
des mousquetons tout en alliage chromés.
Leur catalogue a tout pour m’exciter,
leur gamme de prix a le don de m’énerver.
Fallait qu’ça cesse j’ai pris les choses en main.
J’y suis retourné avec quelques copains.
À coups de piolets j’ai fait baisser les prix,
sous mes crampons j’ai piétiné leurs vies.
Le vieux branleur f’sait des affaires
Mais les vendeurs ont pris très cher.
Au nom d’la loi du marché
Je les ai tous terrassés !
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3. |
Dolomites
01:26
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Réserve ton été petit,
J’t’emmène sur les pas d’Emilio Comici.
Sur des roches instables et stratifiées Semées d’antiques pitons rouillés.
Tu pourras compter que sur tes bras
Si tu tentes le «poisson» à la Marmolada.
Do-lo-mites
Do-lo-mites
En plein cœur du Sud-Tyrol,
Viens rendre hommage à Paul Preuss,
Précurseur du solo intégral.
Tu vas chialer c’est sûr
Sur la face Nord de la Cima Grande.
La voie Cassin c’est dur...
Mais pas autant que Attraverso il Pesce !
Do-lo-mites
Do-lo-mites
Oublie les charmes de l’Italie
Les plaisirs de la gastronomie.
Ici on souffre sur la paroi,
Du Badile à la Piccolissima.
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4. |
Le Pilier du Freney
03:43
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Le vent souffle au Pilier du Freney
J’ai plus de bouffe
et je n’sens plus mes pieds
En solitaire, en hivernale,
c’était foireux comme idée.
Je suis coincé au pied d’une dalle,
la tempête m’a piégé.
J’ai froid, j’ai faim, je sais que j’vais y passer.
Ya que dans TinTin que le Yéti vient t’sauver.
Adieu chérie, prends soin des enfants.
Embrasse bien fort mon papa et ma maman.
J’laisse deux mouftons et un emprunt sur 30 ans.
C’est con de mourir à 30 ans.
J’ai froid, j’ai faim, je sais que j’vais y passer.
Ya que dans TinTin que le Yéti vient t’sauver.
J’ai des hallus, ils viennent me chercher,
Gaston Rébuffat, Lionel Terray.
Ils vont m’emmener au paradis
des montagnards les plus hardis.
Loin de la neige, d’la bise glacée
du Pilier du Freney.
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5. |
Directe Américaine
02:32
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À l’arrivée du Montenvers,
Se dresse une silhouette dans la brume.
Sur les contreforts de la Verte,
Oui c’est L’aiguille du Petit Dru.
Avec son profil austère,
Tant de grimpeurs l’ont convoitée.
Et malgré toutes les chutes de pierres,
Déjà petit je me disais :
J’irai à toi Directe Américaine
J’ai lu le topo des centaines de fois.
Tes dalles et tes dièdres m’ensorcellent
C’est comme si je te connaissais déjà.
Les photos de Profit en solo,
Son infâme survêt’ bariolé.
L’dessin de Michou dans son topo,
Et toutes les variantes détaillées.
J’te connais sur le bout des doigts,
Combien de fois ai-je pu rêver
De ce jour où ce sera moi
Qui viendrait pour t’escalader ?
J’irai à toi Directe Américaine
J’ai lu le topo des centaines de fois.
Tes dalles et tes dièdres m’ensorcellent
C’est comme si je te connaissais déjà.
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Escalade Paris, France
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